Voici un excellent article sur l’art de négocier avec un pervers narcissique. Il vous sera utile si vous avez un enfant en commun avec le manipulateur et si vous souhaitez mener la relation, ou bien si vous avez pour une raison ou une autre besoin de traiter avec un narcissique.
Cet article a été rédigé par un papa qui a un enfant avec une personne au comportement toxique et qui s’en est sorti. Il m’a demandé de publier l’article en anonyme dans un désir d’aider le plus grand nombre de lecteurs. Voici son article à partir de maintenant.
Avant propos pour négocier avec un pervers narcissique
Je vous invite ici à analyser une problématique à laquelle j’ai été confronté à travers un échange par écrit très explicite. Elle concerne une négociation à propos de l’enfant dont je partage la garde avec sa mère au comportement pervers narcissique. Seul le prénom de ma fille sera modifié, les lieux masqués, dans l’objectif de protéger ses droits à travers son anonymat.
J’ai également revu la mise en page aux messages que j’ai reçus, afin de vous offrir un meilleur confort de lecture aux pavés de textes confus qui m’avaient été expédiés.
Nous décortiquerons le fonctionnement du pervers narcissique et ma stratégie pour obtenir de lui ce que je souhaite.
Il est important de préciser que mon objectif n’incite personne à se venger mais a pour seule finalité de vous aider à obtenir le service ou «l’accord» d’un pervers narcissique sur ce que vous estimez être une priorité pour vous. Pour cela il vous faut être totalement détaché émotionnellement et armé de patience car il est très difficile de les faire plier, mais pas impossible.
Cet article s’adresse donc à des personnes aguerries, mais mes expériences peuvent cependant s’avérer utiles aux «novices» qui je pense, trouverons dans mes écrits, des réponses liées aux interactions qu’elles peuvent subir avec ce type de personnalité. Nos premiers échanges vont peut-être vous paraître un peu «soft», mais au fur et à mesure, le pervers narcissique va se dévoiler à travers toutes ses sournoiseries et incohérences en tentant par tous les moyens de saboter les objectifs que je me suis fixés.
Ma stratégie est le fruit d’une élaboration de plus d’un an de réflexion et s’étale sur 5 mois de mise en place. Ceux qui pourraient voir ici une technique de manipulation, ont parfaitement raison, et je suis parfaitement conscient que certains pourraient percevoir un manque de moralité dans ma méthode, cependant je pense que l’on ne peut être honnête qu’avec ceux qui le sont avec nous.
Une fois de plus, je vous mets en garde : pour parvenir à ce résultat, il est nécessaire d’avoir l’esprit solide et une détermination sans faille, car vous allez jouer sur un terrain dans lequel il excelle et où il est très facile de vous faire piéger.
1 : la problématique
A l’occasion du mariage de mon frère dont ma fille et moi sommes très proches, je souhaitais que celle-ci puisse participer à cet événement unique, afin de partager nos instants de bonheur, en compagnie de son petit cousin qu’elle affectionne particulièrement. Le soucis étant que ce jour se déroulait durant la garde de sa mère au comportement très toxique.
Celle-ci trouverait là l’occasion de me contrarier en n’acceptant pas, en trouvant comme excuse qu’on se doit de se conforter au calendrier établi par le jugement, qu’un mariage en pleine semaine ferait perdre un jour de classe à notre fille…
Elle obtiendrait donc tout ce qu’elle cherche quand elle échange avec moi, c’est à dire impacter mon émotionnel et me priver de ce que je souhaite. Je savais également que si je tentais de négocier avec elle, que tout se ferait sous ses conditions et que je ne pourrais profiter pleinement de l’événement, par des contraintes subtilement mises en place, qui court-circuiteraient le moment.
La seule solution était donc d’établir une stratégie qui la contraindrait à accepter. Pour y parvenir, j’ai vite compris qu’il fallait qu’elle me soit redevable d’un service, qu’il faudrait établir une sorte d’accord par écrit qu’elle validerait, sans y percevoir les petites lignes, à l’instar des conditions générales de vente, biens dissimulées sur un contrat d’assurance, où on ne lit jamais les mentions légales. Il était aussi important de lui faire croire qu’elle avait un contrôle total sur la «transaction» en lui demandant trop dès le départ, pour que, tel un marchand de tapis, elle ait l’impression de me «faire baisser le prix», alors qu’en réalité, il s’agirait d’un subterfuge destiné à obtenir exactement ce que je souhaitais. Je devais également préserver le secret le plus longtemps possible sur la date du mariage et lui faire oublier cet accord. Enfin, son obsession étant de tenter de faire croire à notre fille que sa mère est une maman douce et aimante mais meilleure que son père, il était primordial de lui afficher de manière régulière l’enthousiasme de notre enfant à participer à l’événement, et par conséquence qu’elle la décevrait si elle l’empêchait de s’y rendre.
2 : jouer avec ses impératifs.
Ce que j’ai fini par me rendre compte au fil du temps, c’est que le pervers narcissique fonctionne par cycles. Il y a bien sûr ses cycles comportementaux, où il bascule par différents masques pour obtenir ce qu’il souhaite (séduction, accusation, menace, vengeance etc…), mais il y a aussi ses cycles routiniers qui à mon avis le rassurent, car ils lui donnent son sentiment de contrôle sur sa vie et sur les individus qu’il dirige.
Les cycles immuables de mon ex se traduisent par 3 points :
- Avoir notre fille à la date exacte de noël, ce qui dès lors, par le calendrier défini par
le juge des affaires familiales n’était jamais arrivé et la frustrait au plus haut point. - Que notre fille prenne des cours de musique le lundi et des cours de danse un mercredi sur deux, et enfin celle qui prime par dessus tout
- Le spectacle de danse de fin d’année auquel l’enfant doit impérativement participer.
Évidemment au fil des années, je lui avais cédé ces moments lorsqu’ils tombaient sur mes jours de garde, car je reste sur une ouverture naturelle d’un adulte qui sait faire des compromis. Cependant, je n’avais jamais eu ou demandé de contrepartie, de ce fait, elle prenait ça pour acquis, alors qu’en réalité, je pensais uniquement à préserver ma fille d’un conflit inutile et insoluble.
3 : l’objectif
Mon objectif était pourtant très simple : échanger deux jours de garde qui conviendraient à chacun des parents par rapport à un moment qu’ils définissent d’important pour eux.
Avec une personne «normale», j’aurais tout simplement proposé à mon ex compagne de me céder deux jours contre deux des miens. Elle aurait compris que c’était un événement important pour moi, mais aussi pour ma fille, quant à moi je lui aurais donné deux autres jours primordiaux pour elle.
Cela s’appelle un compromis.
Sachant que c’était important pour elle, je lui aurait cédé noël et le jour du gala de danse. Ainsi tout le monde y trouverait son compte. Mais comme vous le savez, un pervers narcissique n’a aucune empathie, pense à ses propres intérêts et se fiche de ceux des autres. Il reste dans son monde de manipulation et de domination et il ne voit pas qu’en voulant me priver, il prive également l’enfant.
Tout compromis est donc impossible. J’attendais donc qu’elle me demande un service, ce qui fini par arriver, évidement. Voici donc les échanges complets et sans filtres que nous avons eu à ce sujet.
4 : les échanges
Premier message
Comme je l’avais deviné, elle finit par m’envoyer un message lié à noël :
9/12/2022 9h14
« Bonjour, pour les vacances de noël à venir, je te propose par soucis d’équité, que tu gardes juliette plus longtemps : jusqu’au 25 décembre 2022 à 12h.
Ainsi la répartition sera équivalente en terme de nombre de nuits et de nombre d’heures avec papa et maman.»
Nous observons dans ce message une première incohérence : si la répartition est équivalente et équitable, je ne garde pas notre fille «plus longtemps», je la garde de manière conforme au jugement qui stipule que nous partagions les vacances de moitié. Elle ne propose donc pas, elle ne m’offre rien, elle applique le jugement sous un masque qui se veut sympathique et ouvert à l’autre, tout en essayant de me «voler» du temps. Selon les accords auxquels nous devions nous engager, j’aurais dû lui ramener l’enfant ce même jour, mais à 17h. Je comprends donc que son objectif est d’avoir notre fille au repas de noël le midi et au lieu de simplement me le demander, chose que j’aurais pu comprendre et accepter, elle invente une intention qui me serait favorable. Son intérêt est donc comme je l’avais prévu, d’avoir l’enfant à Noël.
Voici ma réponse le même jour à 10h24 :
«Les deux dernières années, j’ai eu juliette pour le 24 et le 25. Je pense qu’il serait plus correct pour toi que tu l’aies dès le 24 décembre.
Je te propose donc de te la ramener le 24 à midi pour que juliette passe tout noël dans sa famille maternelle comme ce fut le cas avec son papa deux années de suite.
Nous conviendrons ultérieurement d’un jour de récupération qui arrangera chacun.»
Dans le premier paragraphe, je lui montre de l’intérêt pour ce qui est important pour elle. Dans le deuxième, je lui fait une proposition qu’elle ne peut refuser puisqu’elle paraît plus avantageuse. Le troisième qui est le seul qui m’importe, à savoir récupérer mon jour, lui passe totalement inaperçu : c’est la mention légale à la fin du contrat d’assurance.
Je joue son propre jeu en lui parlant d’une équité de «noël», ce qui au fond est totalement stupide. L’équité se fait au nombre de jours, par sur un jour en particulier. Ce qu’elle comprend est que je lui «donne un jour», ce qui va plus loin que sa tentative de me prendre 5h, ce qui forcément, la déstabilise. Ne lui ayant pas encore parlé du mariage, elle ne comprend pas cette attention qui s’avoue favorable pour elle.
Voici ce qu’elle me répond à 12h07 :
«Effectivement tu as eu les 24 et 25 décembre deux années de suite et l’an prochain j’aurais juliette à noël, cependant tu m’avais dit qu’on s’en tenait au jugement ?»
Telle une «inception», je lui laisse germer l’idée que j’ai eu «plus de noël» qu’elle. Elle me fait remarquer également que l’on devait se tenir au planning du jugement comme je lui avais dit. Ce qui est totalement vrai, ce calendrier a permis de minimiser ses interventions dans ma vie. Les seules occasions où nous nous étions «arrangés» étaient pour lui céder ses jours de spectacle de danse. Il est intéressant de noter qu’elle ne respecte pas le jugement comme elle le prétend, puisque à la base, elle souhaitait «m’accorder un jour de plus», donc de son point de vue, de ne pas respecter le planning du jugement!
Ma réponse en suivant :
«Effectivement, ça ferait une légère entorse au jugement, cependant juliette aura deux noël de suite chez sa maman, comme ce fut le cas aux deux noël de suite chez son papa.»
Ici, je n’argumente en rien, je ne fais que répéter son dernier message d’une manière différente tout en avouant que je changeais d’avis sur le respect du planning du jugement. Je ne change d’ailleurs pas vraiment d’avis, puisque j’avais déjà fait une entorse pour elle pour le spectacle de danse par le passé, mais je lui laisse croire ce qu’elle veut entendre.
En répétant ce qu’il dit, je suis donc «en accord» avec le pervers narcissique, et comme il veut influencer les gens de manière à ce qu’il pense comme lui, il pense qu’il a gagné quelque chose.
Son retour à 17h25 :
«Comme tu me l’avais demandé j’aurais préféré qu’on s’en tienne au jugement, mais dans un souci d’apaisement de nos relations pour juliette qui est demandeuse de ça, j’accepte ta décision pour le 24.»
L’art du pervers narcissique de se décharger de toutes ses responsabilités ! Elle affirme une fois de plus vouloir respecter le jugement, non pas parce qu’elle se doit de le respecter, mais parce que je lui ai demandé de le faire, alors que sa demande initiale était de ne pas le respecter, en tentant de me faire croire qu’elle le respecte ! Elle «accepte ma proposition», alors qu’elle en est demandeuse ! Elle se décharge de sa responsabilité et rend l’enfant demandeur d’un apaisement improbable, afin d’essayer d’impacter mon émotionnel sur une impossible réconciliation et recommencer ses techniques de manipulation en vue d’une domination. Évidemment j’y suis habitué et je ne rentre pas dans son jeu. Je constate juste que j’ai obtenu ce que je souhaitais.
Mise en place de la stratégie pour négocier avec un pervers narcissique
J’avais donc réussi à obtenir un jour pour que Juliette participe au mariage. Je me suis mis à parler à ma fille de cet événement de manière régulière, du lieu, des gens, de son cousin, ce que naturellement elle racontait à sa mère. Derrière un faux enthousiasme, celle-ci bouillonnait de l’intérieur, elle qui par le passé, avait tenté par tous les moyens d’empêcher que sa fille s’intègre à sa famille paternelle. Elle connaissait la gentillesse et la bienveillance de mon entourage, et craignait que notre fille y prenne encore plus goût, cependant, impuissante, elle se contentait de mimer une joie forcée devant elle.
Nous choisissions ensuite Juliette et moi, une jolie robe pour le mariage. Le jour où je reçu l’apparat, je l’accrochais sur un cintre bien en évidence dans ma voiture, lorsque je venais la chercher chez sa mère pour mon tour de garde. Le pervers narcissique estomaqué se précipita devant l’élégant tissu, simulant une joie excessive et artificielle. Elle annonça alors à notre fille qu’elle allait être magnifique dedans.
Le piège était lancé !
Si elle trouvait que notre fille serait très belle dans la robe pour l’événement, c’est qu’elle validait le fait que juliette irait au mariage ! Si elle n’y allait pas, c’est que sa mère l’en empêcherait, et si elle refusait que sa fille s’y rende, l’enfant lui en voudrait!
*
Lors d’un rendez-vous avec la maîtresse d’école, je demandais à cette dernière si il était possible d’envisager que juliette manque le jour d’école qui coïncidait avec la date du mariage. Elle m’indiquait que cela ne lui posait aucun problème.
Par cette action, j’agissais en pleine conscience des règles établies par le jugement qui indiquait que nous avions le devoir de nous «informer réciproquement, dans le souci d’une indispensable communication entre les parents sur l’organisation de la vie de l’enfant».
Mais malgré tout, je finirais par l’informer…après. Donc d’un certain point de vue, je respectais les règles. Cependant dans le cas où la mère pourrait me reprocher cette action d’anticipation auprès de la justice, le simple échange qui va suivre, ainsi que tous les autres messages que je reçois au quotidien, convaincraient sans problèmes le juge qui comprendrait les raisons évidentes de mes dissimulations d’informations.
Il me fallait cependant plus qu’un jour, afin que l’enfant dorme au domaine, que sa mère la récupère le plus tard possible, et comme annoncé plus tôt, qu’il fallait lui en demander trop pour simuler un marchandage.
Une fois de plus, j’attendais une nouvelle demande de sa part.
Second message.
Ce que j’avais une fois de plus prévu, se manifesta quelques temps plus tard.
9/01/2023 9h53
«Bonjour sms pour t’informer de la date du spectacle de danse de juliette qui sera au foyer rural en date du dimanche 18 juin à 18h.
Bien entendu il faudrait que tu ramènes Juliette avant 18h afin que je puisse la préparer et que nous partions là bas.
Tu me diras également si tu veux venir la voir danser si toutefois tu acceptes de la ramener avant 18h, afin que je te prenne une place.
Normalement il y a repet’ le dimanche matin également de 10h à 13h le jour j.
Tu me tiendras au courant de ta décision afin que je puisse en parler à Juliette et à sa prof s’il te plaît merci d’avance.»
Notez cette obsession du «avant 18h» répété à 3 reprises. Je ramène l’enfant en général à 18h, comme prévu par le jugement. Une fois de plus, ce message entre en contradiction avec celui donné précédemment où elle aurait «préféré s’en tenir au jugement» et donc de respecter les horaires.
Une personne normale aurait écrit :
«La date du spectacle de danse de juliette est le 18 juin. Accepte-tu comme l’an dernier de la ramener plus tôt pour les répétitions ? Merci pour ton retour.»
Je n’avais nullement besoin de plus d’informations, et j’aurais accepté, puis récupéré mon jour plus tard. Elle essaye la «séduction» en me proposant d’assister à l’événement en me «prenant une place», tout en omettant de préciser que je devrais la rembourser comme les années précédentes.
Son objectif est clair : je dois conduire l’enfant, comme par le passé, aux répétitions du matin. C’est sur ce point que je me suis donc appuyé pour obtenir un second jour.
Voici ma réponse :
«Afin d’éviter que trop d’aller-retour ne fatiguent juliette, je te propose de te la ramener exceptionnellement le samedi 17 à 18h et de te la laisser tout le dimanche. Quant à moi je viendrais évidemment à la représentation le soir venu.
Nous conviendrons ultérieurement d’un jour de récupération qui arrangera chacun.»
Dans le premier paragraphe, je me sers d’un véritable argument. La salle de danse est à une demi heure de chez moi. Ce qui signifie que je me devrais le matin de lever l’enfant tôt, faire 30 minutes de route, la faire participer à ses répétitions, repartir en sens inverse, pour reprendre à nouveau le trajet et la laisser chez sa mère avant 18h. (Trafic que je n’aurais évidemment pas fait, en passant la journée chez un ami habitant à proximité). Ma proposition est donc irréfutable et le plus logique serait donc qu’elle récupère notre enfant la veille.
J’indique dans le deuxième paragraphe que je viendrais au spectacle, ce qui rentrerait en contradiction avec un éventuel reproche sur «l’égoïsme» de ne pas vouloir faire ce qu’elle attend de moi «dans l’intérêt de l’enfant».
Dans le troisième, je relance la «mention légale du contrat d’assurances».
Sa réponse :
«Je réfléchis et je te dis.»
Et oui elle réfléchit ! Et elle va réfléchir durant 3 jours! Elle a compris que mon objectif n’est pas de «lui faire plaisir», que quelque chose se trame derrière, comme pour noël ! Ça lui aura donc pris exactement un mois pour comprendre que mon but était de récupérer des jours. Cependant, elle ne fait absolument pas le rapprochement avec le mariage. 3 jours plus tard, je reçois ce message :
12/01/2023 :
«Je te propose donc de récupérer juliette le jeudi 18 mai à 17h à mon domicile au lieu du vendredi 19 mai. Le vendredi 19 étant selon mes infos (à vérifier) sans école. Donc si tel est le cas cela vous ferait un week-end de trois jours.»
Elle tente donc de décider elle-même du jour que je devrais récupérer. Nous pouvons comprendre que là, elle ne s’est pas faite avoir par la mention légale et veut imposer une date qu’elle choisit elle-même. Devant une apparence de compromis il n’en est rien ! Une personne normale n’aurait pas «proposé» une date, elle aurait demandé quelle date je souhaitais.
Et… il a pire dans tout ça.
Voici un extrait de notre jugement :
«Les droits de visite du père seront étendus aux jours fériés précédant ou suivant la période considérée.»
Le vendredi 19 était un de mes jours de garde, comme elle l’indique d’ailleurs dans ce message. Si elle supposait que l’école serait fermée ce jour là, c’était tout simplement parce que la veille était le jour de l’ascension, donc férié et que les professeurs étaient susceptible de faire le pont le lendemain. Si le jeudi était férié et qu’il précédait mon jour de garde, alors le jeudi et le vendredi étaient par conséquent mes jours! Elle essayait donc de me faire croire qu’elle me donnait un jour tout en m’en prenant un! Je n’avais pas seulement un week-end de 3 jours comme elle le prétendait, mais 4 jours consécutifs!
Ce message à lui seul démontre la raison pour laquelle j’avais entrepris toute cette manigance. On se rend bien compte de la stupidité puérile de toute cette entreprise dont l’objectif était de contrarier une simple histoire d’échange de jours et de vouloir m’en «voler» un!
Négocier avec un pervers narcissique – Voici ma réponse :
«Si j’ai bien compris, je t’amène juliette le samedi 17 juin à 18h à ton domicile, afin qu’elle puisse participer le lendemain à la répétition et à sa participation au spectacle auquel j’assisterais uniquement pour la voir danser. Quand à la récupération du dimanche 18, nous verrons ça ultérieurement.»
Je pars du principe qu’elle accepte ma proposition, vu qu’elle me «propose» un jour de récupération, puis je recentre la conversation sur le sujet initial, c’est à dire le jour que j’accordais pour la danse. Je ne rentre pas dans son jeu d’essayer de lui expliquer que le jeudi est mon jour, ce qui est vain, inutile et conflictuel. Je répète la mention légale en disque rayé. Elle comprend implicitement que je ne me laisse pas avoir à son mensonge.
Ce qui évidemment l’énerve. Elle ne peut cependant pas me montrer sa colère car je lui accorde de la souplesse sur l’emploi du temps pour l’activité qu’elle souhaite faire pratiquer à notre fille.
Elle répond donc :
«Je t’ai proposé une date de récupération là, donc je tiens à ce que nous nous mettions d’accord en amont, s’il te plaît. Merci d’y réfléchir et de me prévenir dans les jours à venir.»
Ce à quoi je ne réponds…rien. Rien ne m’oblige à accepter le jour qu’elle souhaite m’imposer, rien ne m’oblige non plus à répondre dans les jours à venir ni même à nous mettre d’accord en amont. Je peux même récupérer ces jours dans 5 ans si je le souhaite.
Il est important de savoir discerner ce sur quoi on se doit d’obéir (le jugement), et l’interprétation de ce qui doit être obligatoire dans ce que dit le pervers narcissique.
Ce qui est incroyable également est qu’elle ait choisi ce jour, car le mariage se déroulait la même semaine, les mardi et mercredi précédant le fameux jeudi ! J’allais pouvoir me servir de ce jour qui était le mien afin de l’embrouiller, mais plus tard !
*
Comme vous le savez, l’ignorance déstabilise le pervers narcissique et pour tenter de reprendre le dessus, il passe par une autre technique de manipulation. S’en suivent une succession de messages inutiles à détailler ici, concernant l’état de santé de notre fille qui serait soi-disant très malade. L’objectif comme vous l’aurez certainement compris étant de m’inquiéter afin d’impacter mon émotionnel.
C’est son ultime recours lorsqu’elle constate que je suis insensible à tout ce qu’elle me dit, m’inquiéter sur la santé. Je ne lui réponds pas. J’ai obtenu mes deux jours. Je laisse donc passer le temps. Elle ne me parle plus de ce jour de danse ou de mes jours à rattraper. J’attends simplement le bon moment pour lancer l’offensive.
Lancement des hostilités.
Je préparais ensuite le message qui allait faire débuter le conflit. Il fallait être impératif, tout en sachant qu’elle allait très mal le prendre. Elle allait forcément sortir de ses gonds car elle allait par ce sms, comprendre que je l’avais manipulée, qu’il était impossible d’aller contre ce que j’avais préparé et que je l’avais déjà battue à son propre jeu.
Démontrer à un pervers narcissique qu’on est plus fort que lui le rend fou, car il ne peut plus croire à sa toute puissance. La seule chose qu’il lui restait à faire était donc de tout conflictualiser dans l’objectif de me faire céder. C’est à partir de ce moment qu’il fallait se blinder.
Je lui envoyais donc mon message longuement travaillé.
23/04/2023 17h42
«Dans le respect de nos accords des 9 décembre et 9 janvier, qui consistaient à intervertir exceptionnellement des jours de garde, afin que juliette puisse participer équitablement à des moments importants dans ses deux environnements familiaux, je récupérerais :
- Le 24 décembre 2022, (qui avait pour objectif que juliette puisse profiter de sa famille maternelle à noël), le 16 mai prochain.
Au vu des résultats scolaires satisfaisants de notre fille, la maîtresse ne voyant pas d’objection à ce qu’elle manque exceptionnellement un jour d’école, je viendrais donc la chercher le 15 mai à la sortie des classes.
- Le 18 juin prochain (que je te cède afin que juliette puisse participer à son spectacle de danse et ses répétitions), le 17 mai.
Avec ces deux jours, juliette pourra ainsi participer au mariage de son oncle et de sa tante, où elle dormira sur place.
En accord avec le jugement, je devrais te la ramener le 18 à 18h, vu qu’il s’agit d’un jour férié précédent un de mes jours de garde. Le 12 janvier, tu m’avais proposé de venir la chercher à 17h le 18 mai en échange du jour de spectacle de danse, ce qui, tu le comprends bien, n’est pas un échange de jour, puisqu’il s’agit de mon propre jour, ainsi que le jour suivant, dont ma garde débute à 16h30. je peux néanmoins te céder le 18 en te ramenant juliette la veille à 18h, si tu en as besoin.
Nous conviendrons ensuite d’un jour de récupération qui arrangera chacun.»
Le pervers narcissique déteste les écrits que l’on conserve car ils affichent ses contradictions. Il lui devient difficile de nier ce qu’il a dit, c’est pour cette raison qu’il utilise un langage flou. Il peut ainsi prétendre que ce qu’il a dit n’a pas été compris comme il fallait. Il vous faut impérativement rester dans l’échange rédigé et non verbale. Il ne pourra ainsi pas décoder vos émotions et vous aurez le temps à chaque message de réfléchir et revoir votre stratégie.
Il est important de rédiger un texte synthétique, factuel, impératif, sans jugement ni critique car c’est sur la voie du conflit qu’il va s’engager. Vous ne devez jamais entrer dans ce conflit.
Dans le premier paragraphe, je lui rappelle les termes de notre accord, qui se veut de simplement échanger des jours. Je lui rappelle que je lui ai accordé des jours et qu’elle les a accepté. Je lui donne à présent les jours que je récupère.
Je lui indique que la maîtresse donne son aval tout en sachant pertinemment qu’elle va appuyer sur le fait que je connaissais déjà la date du mariage et que je me devais légalement de lui dire avant d’en parler à l’instituteur. Cela reste son point de vue. Si le professeur avait refusé que notre fille manque un jour d’école, je ne lui aurais pas demandé si on pouvait échanger nos jours de garde, et donc évité un échange conflictuel. Il n’y a donc rien d’illégal dans ma démarche.
A la fin du message, au sujet du fameux jeudi de l’ascension, je demande le «volontairement trop» qui va servir de marchandage, tout en lui indiquant que le jour qu’elle veut me faire récupérer est le mien. Je lui propose donc de lui céder si elle souhaite l’obtenir, et, ainsi, lui démontre que je vois clair dans son jeu.
Pour enfoncer le clou, je relance la mention légale à la fin. Avec celle-ci, je lui montre que je suis prêt à monter sur le ring. Remarquez ma tournure de phrase. Aucune agressivité, juste des constats, des faits.
Il vous faudra impérativement rester sur ce mode de langage.
Sa réponse quelques instants plus tard :
«En ces termes bien entendu je ne peux pas donner mon accord. juliette manquerait le cours de musique du lundi soir, l’école le mardi. Et en prime la danse le mercredi encore une fois puisqu’elle manque une fois sur deux quand elle est avec toi.
Pour noël il ne s’agissait pas d’une demande de ma part mais de la tienne. Pour le 18 juin il s’agit aussi d’une proposition de ta part. Je t’en ai fait une autre en retour que tu déclines je le comprends bien car elle ne t’arrange pas.
Tu proposes des arrangements uniquement quand cela est dans ton intérêt propre et non dans celui de juliette. Donc comme contrairement à toi je suis prête à te parler je te propose que nous en discutions directement. Je ne te ferme pas la porte mais ta demande n’est pas acceptable en ces termes. Et si accord il y a tout sera tracé et je choisirai le jour qui sera à rattraper non pas dans mon intérêt mais dans celui de juliette.»
Nous retenons de sa réponse les techniques de manipulation suivantes : accusations, culpabilisation, volonté de domination.
Elle m’accuse de faire manquer un cours de musique le lundi soir, manquer l’école le mardi , manquer la danse le mercredi et de l’avoir contrainte à accepter des jours qu’elle a sollicité.
La réalité est qu’il est facile de trouver une alternative à chacune de ses activités auxquelles l’enfant «se doit» de participer. Il est aussi évident que si je lui accorde des jours et que ceux-ci lui conviennent et l’arrangent, qu’il soit naturel de me rendre la pareille. Elle tente de me culpabiliser en affirmant que je n’agis pas dans l’intérêt de l’enfant et que je suis égoïste.
La réalité est que je me suis ouvert à ses volontés pour qu’elle obtienne ce qu’elle souhaite et que c’est elle qui est égoïste de vouloir faire barrage à un événement familial. Elle tente de me dominer en essayant de m’imposer un jour de récupération et en sollicitant un échange verbal.
Discuter en réel aurait pour objectif de tenter de me manipuler car elle n’arrive pas à le faire par écrit. Il est donc important de continuer à ne communiquer que par messages.
Voici ce que je lui ai répondu :
«Concernant le lundi, je peux venir la chercher après son cours de musique. Concernant la danse je te propose exceptionnellement que tu récupères juliette mardi prochain à la sortie des classes.
Cela lui permettra de rattraper ses répétitions du spectacle de danse le lendemain, vu qu’il y en a toutes les semaines, comme tu me l’avais indiqué le 6 juillet 2020. Nous conviendrons ensuite d’un jour de récupération de ce mercredi qui arrangera chacun.
Si ton emploi du temps te l’en empêche, je l’amènerais moi-même à la salle de danse, ça ne me pose aucun problème, et dans ce cas, aucun jour à rattraper.
Concernant l’école, la maîtresse m’a indiqué être totalement d’accord au vu des résultats de juliette.»
La première étape consiste à détruire les pseudo-barrières : je viens chercher l’enfant après son cours de musique et non après l’école car le fait qu’elle participe à cette activité n’empêche en rien qu’elle vienne au mariage.
Je suis force proposition en suggérant d’échanger un mercredi pour lui permettre de rattraper son cours de danse ou alors je lui propose même de l’y amener!
Je confirme que la maîtresse donne son feu vert.
Je lui rappelle implicitement un écrit datant de deux ans en où elle m’informait que les cours de danse se déroulaient tous les mercredis, ainsi elle constate que je conserve ses sms et l’incite donc à faire attention à ce qu’elle rédige.
Je relance la «mention légale». Elle comprend ainsi que je reste de marbre et déterminé malgré son message. Notez-le ton. J’exprime une négociation, je ne me justifie pas sur ses accusations, je n’y réponds d’ailleurs même pas.
Elle répond :
«Nous en parlerons de vive voix ce que tu as toujours refusé jusqu’à présent mais je considère que c’est dans l’intérêt de Juliette.
En l’espèce je ne donne pas mon accord pour ce que tu me m’imposes si tu refuses toute discussion. Je ne considère pas que le jeudi 18 mai soit l’un de tes jours de garde car tu exerces conformément au jugement ton droit de visite et d’hébergement à partir du vendredi 19 mai 16h30 et qui n’est pas un jour férié mais simplement un jour vaqué pour l’éducation nationale.
Au plaisir d’en discuter avec toi dès mercredi.»
Ici, on s’aperçoit que le pervers narcissique ne revient pas sur les barrières qu’il a tenté de dresser, car je viens de lui démontrer qu’il est facile de les contourner. Si il n’accepte pas de revenir dessus, c’est tout simplement parce qu’il échange par écrit, qu’il sait que je conserve tous nos messages et qu’il ne peut utiliser son langage flou. Il est moins à même de «contrôler la discussion».
C’est pour cette raison qu’à présent il veut «parler», mais factuellement, et contrairement à ce qu’il dit, une organisation d’échange de jours ne nécessite absolument pas d’échanger en réel. Ses arguments pour parler n’ont d’ailleurs aucun rapport avec le sujet initial.
Je ne vois physiquement la mère de ma fille que lorsque je ramène juliette chez elle. L’enfant se retrouverait si nous parlions, au milieu de ce même conflit, et pourrait même culpabiliser en croyant qu’il est le responsable de la discorde.
Il ne l’est évidemment pas, le responsable de la discorde c’est le pervers narcissique qui ne met uniquement que des barrages, non pas pour que l’enfant n’aille pas au mariage, mais pour tenter de me dominer. Il était donc primordial de ne continuer à lui adresser la parole que par écrit et coûte que coûte, malgré ses injonctions.
Nous pouvons remarquer également qu’elle tente de faire croire que discuter en réel serait la seule occasion que j’aurais qu’elle valide le fait que la petite participe à l’événement. Nous verrons par la suite qu’il n’en est rien. Nous voyons également qu’elle plonge comme je le souhaitais dans le piège du jeudi qui ne serait pas un de mes jours de garde.
C’est avec la «négociation» de ce jour que je vais jouer le faux marchandage et vers lequel je vais réorienter le «conflit».
Je lui envoie pour rappel une capture d’écran du jugement au sujet des jours fériés précédant mes jours de garde, associés à ce message :
«Sauf erreur de ma part, le jeudi 18 est férié et précède mon jour de garde. Cependant, si tu as prévu quelque chose avec juliette, je te le cède, si besoin.»
Je lui affiche un élément factuel qu’elle ne peut nier, tout en lui proposant de lui céder de manière cordiale ce jeudi si elle le souhaite, toujours avec détachement. En restant calme, je ne lui donne pas ce qu’elle attend, c’est à dire le fait que je m’énerve. Je reste impassible.
Sa réponse va démontrer de manière flagrante l’esprit tordu et contradictoire d’un narcissique :
«Oui je connais par coeur le jugement ne t’inquiète pas. On en parlera de vive voix avec plaisir dès mercredi.»
Je lui ai démontré que ce jeudi était bel et bien mon jour de garde, et elle ne le nie pas, alors qu’elle prétendait le contraire! Elle m’indique qu’elle connaît par cœur le jugement donc si tel était le cas, soit elle confirme qu’elle mentait délibérément juste avant, soit elle ment sur le fait qu’elle le connaisse sur le bout des doigts.
La réponse n’a aucune importance. Le constat est simplement qu’elle ment. Elle ment pour avoir raison. Son objectif est de brouiller la conversation, d’ailleurs l’ensemble de la discussion n’a pas besoin d’être logique ou suivi pour elle.
On se perd souvent à essayer de leur «faire comprendre» les choses, avec une amorce, un développement et une conclusion. Nous voyons que tout ceci est vain avec eux, car le raisonnement ne les intéresse pas. Ils veulent avoir raison, tout du moins qu’on croit qu’ils aient raison.
Elle veut juste m’embrouiller, et constate qu’elle n’y arrivera pas par écrit. Elle essaye d’imposer un échange verbal, que bien évidemment, je refuserais. Je ne lui répondais d’ailleurs pas.
L’illusion du contrôle dans l’art de négocier avec un pervers narcissique
Lorsque le pervers narcissique me parle au quotidien, je ne lui réponds qu’au strict nécessaire, je me limite à des «oui», «non», je donne une information brève. Je ne lui demande rien, et si j’ai besoin d’une information, je cherche à l’obtenir par une personne tierce (instituteur pour l’école, docteur pour la santé, etc). Pour tout le reste, je ne lui réponds pas, ou lui répond par une autre question.
Cette fois-ci, lorsque je lui ramène l’enfant :
«- Il faut qu’on parle !»
«- Parler de quoi ?»
«- Bah parler du mariage !»
Ensuite je suis affirmatif :
«- On en a déjà parlé.»
Si juliette n’avait pas été la, elle m’aurait dit qu’elle n’irait pas à l’événement, ce à quoi je n’aurais absolument rien répondu, mais là elle ne peut pas, elle décevrait sa fille si elle affichait sa désapprobation.
Elle passe donc en mode «victime» sur un sujet qui n’a rien à voir :
«- Ça fait 3 ans que tu ne me parles pas, parle-moi !»
Affirmation :
«- Tu sais très bien pourquoi je ne te parle pas.»
«- Pourquoi tu ne me parles pas? Parle-moi !»
Technique du disque rayé :
«- Tu sais très bien pourquoi je ne te parle pas.»
«- Le jeudi n’est pas ton jour.»
Affirmation :
«- Je te la ramènerais le jeudi soir.»
«- C’est pas ton jour.»
Disque rayé :
«- Je te la ramènerais le jeudi soir.»
Puis je m’en vais, impassible. Implicitement, si elle parle du jour de retour, c’est donc qu’elle n’empêche pas le fait que l’enfant aille au mariage. Cependant, ce n’est pas encore terminé, elle va vouloir encore imposer ces conditions.
Cet échange m’a cependant renforcé. Au bout de toutes ces années de souffrance à essayer de lui faire «comprendre les choses», j’ai compris que la meilleure manière d’y parvenir était tout simplement de ne rien dire.
Que notre fille aille ou n’aille pas à la cérémonie l’indiffère, ce qu’elle souhaite uniquement à travers tout ça est d’impacter mon émotionnel, qu’elle existe à mes yeux. Je ne constate simplement qu’une personne en détresse, implorant un peu d’alimentation narcissique, pour exister.
Elle me parait tellement faible, elle qui autrefois me terrorisait. Je n’éprouve plus de culpabilité comme par le passé, ou de volonté d’apaisement, juste une très grande détermination à ce que juliette participe au mariage.
Je suis apaisé. Elle ne l’est pas, et ne le sera jamais. Je n’en suis pas responsable.
A partir de ce moment, je savais que j’allais gagner.
Message que je reçois le 25/04/23 à 18h00:
«Conformément à ce que je viens de te dire à l’oral bien que tu refuses encore une fois toute discussion avec moi, je refuse ta proposition dans les termes dans laquelle tu me la proposes. Je t’ai exposé mes propositions que tu as rejeté sans même vouloir en discuter, je te les reformule par écrit puisque c’est ce que tu veux.
Juliette n’ira au mariage que si je viens la récupérer le mardi soir vers 20 heures ou le mercredi matin entre neuf heures et 10 heures. Il n’y aura pas d’autres négociations. Le spectacle de danse tombe sur ton jour de garde ce sera ton choix et ta responsabilité de l’amener ou de ne pas l’amener à l’heure que se soit aux répétitions ou lors du retour à la maison.
Dans tous les cas c’est juliette qui sera punie par le fait que tu refuses tout arrangement et toute communication. Les choses ne peuvent pas se passer que par des décisions que tu m’imposes c’est juliette qui est entre nous et son bien-être à elle. Je ne comprends pas pourquoi tu refuses encore au bout de trois ans de parler avec moi. J’ai bien pris acte de ton refus et rien ne m’oblige à accepter. Donc je te demande une dernière fois de reconsidérer ma proposition.»
L’heure de l’envoi de ce message en dit long. Il a été expédié à peine 5 minutes après le retour de ma fille chez sa mère. Cela signifie que dès le départ elle savait que je n’échangerais pas verbalement avec elle et s’était «préparée» à ça.
Malgré le fait que ce sms se veut théâtrale et impératif, on peut constater qu’elle commence à céder. Précédemment elle affirmait que l’échange verbal était ma dernière chance possible d’obtenir ce que je souhaitais et maintenant elle indique qu’elle me répond par écrit puisqu’elle a compris que je ne fonctionnerais que de la sorte.
Un ordre n’a d’effet que si on s’y soumet. Mis à part m’ordonner, que peut-elle bien faire? Rien.
Elle me dit ensuite que j’ai rejeté ses propositions qui sont…que l’enfant participe au mariage ! Elle a compris qu’elle n’avait pas le choix vu qu’elle m’est redevable d’un jour.
Ce qui est important à retenir, c’est que rien ne l’oblige à accepter, je l’ai manipulée. Si elle accepte c’est simplement qu’elle sait que sa fille veut s’y rendre et qu’elle passerait pour
«la méchante» si elle refusait. Elle veut à tout prix que l’enfant la perçoive comme exceptionnelle.
J’ai joué avec son ego, à l’instar du pervers narcissique qui joue sur nos faiblesses pour nous atteindre.
Leur faiblesse à tous, c’est d’entretenir et de protéger cette image d’eux qui n’est pas eux. Il suffit donc de les menacer de dévoiler leur visage au grand jour pour les contraindre.
Elle n’essaye à présent que de grappiller quelques heures pour tenter vainement de me faire croire qu’elle domine la situation. Son sentiment d’échec est tellement grand qu’elle est même prête à renoncer au gala de danse pour éviter que j’obtienne «un jour de plus». Elle joue donc sur mon sentiment de culpabilité dans l’objectif que je cède malgré tout à y conduire notre fille en me disant que je la punie si je ne l’y amène pas.
Si nous réfléchissions bien, si l’accord devient caduc parce qu’elle l’annule, c’est elle qui priverait l’enfant à la fois du deuxième jour de mariage et de son gala de danse. Ce serait donc elle qui punirait notre fille, pas moi.
Une fois de plus, le fait qu’elle soit prête à abandonner un jour pour que j’en perde un, confirme que ma stratégie était la seule et unique manière d’obtenir ce que je souhaitais et donc, qu’elle aurait refusé que juliette aille au mariage si je lui avais demandé normalement. Je ne priverais évidemment pas ma fille du gala de danse, non par culpabilité, mais par évidence et pour son bien-être, contrairement à ce qu’elle écrit.
Je n’ai pas non plus de «proposition à reconsidérer» puisqu’elle fait exactement ce que je veux! Elle ne l’accepte pas donc elle s’oblige à faire ce que j’attends en se convaincant que c’est elle qui décide! Elle me propose également plus que ce que j’attendais! Elle viendrait même chercher notre fille jusqu’au domaine, ce qui lui prendra deux heures de route aller-retour ! Elle veut par ce trajet, être certaine que l’enfant lui sera rendu temps et en heure, elle préfère donc venir.
Cela arrange tout le monde, car je pourrais aider mon frère pour nettoyer le domaine et Juliette ne sera pas au beau milieu du ménage.
Ma réponse le 26/04/23 à 20h25
«Tu pourras la chercher au domaine le mercredi après le brunch. Merci de me communiquer l’heure et le lieu d’où j’irais la chercher après la musique.»
Une fois de plus, je ne réponds que sur le strict nécessaire et de manière brève. Je ne lui donne pas d’heure précise. Je l’interroge ensuite d’où aller chercher notre fille après son cours de musique. Mes messages restent dans un but logistique sur un ton administratif. C’est ma stratégie pour négocier avec un pervers narcissique.
27/04/2023 13h50
«Dans l’intérêt de juliette qui a le droit d’avoir des parents capables de se parler, je te le redis, je déplore, une fois de plus, ton refus de communiquer avec moi normalement comme ce fut le cas hier soir. Tu as refusé mes propositions qui sont à ton avantage.
Je ne souhaite pas empêcher juliette d’être présente au mariage de ton frère bien que tu me communiques la date tardivement.
En l’état je ne peux pas donner mon accord et je ne renonce pas à ma garde du lundi au mercredi du 15 au 17 mai.
Si accord il y a :
Pour le lundi 15 mai nous nous retrouverons devant chez moi à 18h05 18h10 car je vais moi même chercher juliette à la musique à 18h et récupérer son violon car c’est moi qui ai signé les papiers du prêt de l’instrument. Ma responsabilité est engagée à ce niveau là.
Pour le mercredi tu dis que je peux la récupérer « après le brunch » sans donner d’heure donc je refuse bien entendu car juliette a danse à 15h15.
Il est inconcevable qu’elle manque encore une fois. Et qui plus est je ne renoncerai pas à ma garde du mercredi 17 mai.
Voici mes deux propositions :
Je viendrai la récupérer comme je t’ai dit le mardi soir vers 20h sur le lieu du mariage ou le mercredi matin au plus tard à midi, d’autant que selon les usages, les brunchs débutent en matinée. Car je sais qu’il faudra qu’elle puisse dormir et se reposer avant d’envisager qu’elle puisse aller à la danse.
Tu me devras donc une nuit et plus d’une demi journée que je rattrape en suivant la même semaine (si juliette dort aussi avec toi le mardi soir 16 mai et demi journée du mercredi 17 mai qui ne sont pas sur ton droit de visite et d’hébergement)
Je ne donnerai pas d’accord tant que cette semaine là n’aura pas été prédéfinie à l’avance et que les lieux exacts (où je viendrai récupérer juliette) ne m’auront été communiqués à l’avance. Tout sera tracé bien entendu.
Je t’ai parlé hier tu as refusé toute discussion, il aurait été préférable de convenir de l’organisation de cette semaine là en amont. Tu me préviens qui plus est au dernier moment alors même que tu avais déjà prévenu l’école de sa déscolarisation du mardi sans même m’en parler.
Je mets un point d’honneur à ce que nous nous organisions le plus tôt possible que cela soit pour des événements de ce genre où les dates des vacances comme je le fais chaque années et en te proposant toujours un planning équitable et anticipé qui nous permette tous deux d’organiser nos vacances avec juliette. Ce qui est normal. J’aurais aimé que tu puisses faire de même».
Malgré le fait que j’ai été factuel et concis, elle réitère cette volonté que nous échangions verbalement. Notre fille mérite des parents capables de se parler comme elle l’indique, et je suis capable de lui parler. Elle n’est pas capable de m’entendre, d’où la raison de ne communiquer que par écrit avec elle.
Je n’ai pas refusé ses propositions qui sont à mon avantage mais des injonctions qui ne le sont aucunement. Contrairement à ce qu’elle écrit, elle souhaite empêcher juliette de participer au mariage mais elle sait qu’elle n’en a pas le pouvoir. Elle affirme également que je lui ai annoncé la date tardivement.
Je lui avais transmis la date du mariage le 23 avril pour le 16 mai soit 25 jours avant l’événement. Elle me parlais de l’organisation de noël le 9 décembre pour le 25, soit 16 jour. Elle n’avait aucun impératif pour les jours que je lui demandais puisque l’enfant était à l’école alors que j’aurais pu en avoir pour noël.
Le pervers narcissique reproche toujours aux autres son propre comportement.
A la recherche désespérée d’un sentiment de contrôle de la situation, elle ne me donne pas l’adresse de l’école de musique, et me «contraint» à aller la chercher sur le lieu et l’heure qu’elle décide. Une fois de plus, elle ne décide rien, puisque je lui ai demandé «l’heure et le lieu d’où je devais chercher l’enfant après la musique». Ce n’est pas elle qui propose de venir chercher l’enfant après son cours. Elle applique simplement ce que j’ai proposé ultérieurement. Ses histoires de violon et de location n’ont rien à faire ici et n’argumentent en rien la raison pour laquelle je dois aller chez elle pour récupérer notre fille.
Le plus contradictoire (et je vous invite à le relire), est qu’elle elle refuse de chercher juliette après le brunch et donc…me propose de venir chercher juliette après le brunch! Encore un exemple flagrant qui démontre qu’un pervers narcissique ne sait échanger que dans le conflit et non dans l’apaisement, c’est pour lui une question de survie me semble-t-il.
Elle me dit enfin qu’il faudrait qu’elle rattrape la demi journée du mercredi… sur le jeudi suivant qu’elle indiquait ne pas être le mien quelques messages plus tôt ! Elle a intégré que ce jour m’appartenait et fait fît d’ignorer qu’elle avait dit le contraire!
Puis il est évident, qu’elle ne pourra venir chercher l’enfant après le mariage…que si je lui fournis l’adresse! Le fait de l’exiger, alors que j’ai accepté plus tôt qu’elle vienne chercher juliette est donc totalement stupide !
Elle indique qu’il aurait été préférable que l’on parle de l’organisation en amont…alors que c’est exactement ce que nous sommes entrain de faire !
Enfin elle ne me propose pas un planning de vacances équitable chaque année, elle applique le jugement qui veut que nous les partagions de moitié.
Vous pouvez donc entrevoir les pavés inutiles de ce message, une fois de plus remplis de reproches, d’accusation et de volonté de soumission que j’ignorerais une fois de plus pour me centrer uniquement sur le strict nécessaire :
«Ok chez toi lundi à 18h10.
Ok pour que tu la récupères mercredi 17 à 12h.
Ci-jointe l’adresse du domaine :….»
A partir de ce moment là, j’ai réussi. Je ne vais pas plus loin. Je n’ai volontairement pas parlé du fameux jeudi, afin que cet échange se termine sur le fait qu’elle soit convaincue d’avoir gagné quelque chose. Et je ne me trompe pas.
Elle écrit en suivant:
«Reste à caler le reste de la semaine du 15 mai. Tu peux m’écrire ta proposition pour le reste de la semaine et ainsi je te donnerais mon accord. J’attends ton message pour que nous calions tout ensemble.»
Une fois de plus elle recherche une situation conflictuelle pour contester tout ce que je lui proposerais. J’ai obtenu ce que je souhaitais, je redescends donc du ring, en répondant à sa question par une question :
«Que me proposes-tu ?»
Je reste concis, simple. Je ne lui propose rien. Je sais qu’elle veut ce jeudi, car c’est son os à ronger.
Elle me répond :
«Donc je récupère juliette à midi le mercredi sur le lieu indiqué. Et tu peux venir la récupérer chez moi le jeudi 18 à 17h jusqu’au dimanche soir 21 mai à 18h. Ainsi tu auras le bénéfice du jour vaqué le vendredi 19 mai où elle n’a pas école et moi je rattrape le temps que tu prends sur ma garde cette semaine là. Ça me parait être un bon équilibre pour juliette qui ne doit pas être ballotée dans tous les sens.
Il n’y aura ensuite plus rien à nous « devoir ».»
Elle a obtenu ce qu’elle souhaitait depuis le départ, ce fichu jeudi et tente encore de me faire croire que j’aurais le bénéfice du week-end de 3 jours alors que je me fiche de ce week-end, c’était ce mariage que je voulais!
Elle me reproche que notre fille ne doit pas être ballotée dans tous les sens, alors que c’est principalement son trafic qui le provoque!
Elle insiste bien sur le fait que nous n’avons plus rien à nous devoir, tout simplement parce qu’elle craint que je la manipule à nouveau sur des histoires de jours à rattraper.
J’ai gagné, j’ai obtenu ce que je souhaitais.
Je réponds pour clore cette discussion :
«Ok.».
Retour au cycle infini
22/05/2023 8h16 (week-en suivant le mariage):
«Pour ton information, juliette a une entorse depuis vendredi. Suite à sa chute avec vous, elle a besoin d’une attelle et d’une radio. Que les enfants se fassent mal, ça arrive. Par contre que personne ne la fasse soigner quand elle est chez toi, ça j’avoue que je ne comprends pas.»
Cela vous surprendra peut-être, mais ce message reçu juste après le mariage me rassure. Vous l’aurez compris, ce qu’elle m’écrit est faux. Pire, je me doutais que j’allais recevoir ce type de sms. Il signifie tout simplement que tout va bien, et que ma fille a adoré ce mariage !
Le pervers narcissique lui, ne supporte pas de voir sa fille heureuse grâce à moi. Si l’enfant manifeste autant de bonheur, c’est que je suis heureux également, mais sa mère non. Elle ne connaît pas le bonheur, elle ne sait pas être en joie. Quand elle voit des gens heureux autour d’elle, elle éprouve un sentiment d’infériorité face à ces personnes qui sont en joie.
Comme dirait Stan Carrey, elle essaye de tacler les personnes en joie pour faire chuter leur état émotionnel, pour qu’elles aient un état émotionnel plus bas que le sien. Je suis donc heureux lorsque je reçois ce genre de message, car je sais que Juliette l’est aussi et qu’agir comme je l’ai fait, pour qu’elle assiste au mariage, était la seule chose à faire pour lui faire vivre ce moment unique et inoubliable.
La négociation avec un pervers narcissique : Résumé factuel.
- J’ai proposé à mon ex d’échanger deux jours de garde pour que notre enfant puisse profiter d’évènements importants dans chacune de ses familles respectives.
- Pour le deuxième jour que je propose, le pervers narcissique veut m’imposer le jour que je récupère en me l’échangeant contre un jour qui s’avère être un de mes jours de garde.
- Il refuse d’échanger les jours que je souhaite en me donnant des arguments que je démonte en lui proposant d’autres alternatives. Je lui fais remarquer qu’il veut me donner mon propre jour.
- A défaut de pouvoir contester, il m’indique que je n’obtiendrais uniquement ce que je souhaite qu’en lui parlant. Je n’échange pas verbalement avec lui.
- Il m’accorde le premier jour mais se prive du deuxième jour que je lui ai accordé pour ne pas que j’ai le mien.
- Il affirme que le jour qu’il me proposait pour rattraper le second jour qu’il ne m’accorde plus était le sien.
- Je lui confirme factuellement que ce jour est le mien, mais que je peux lui échanger si besoin.
- Il me propose mon deuxième jour en échange de ce jour qu’il prétendait être le sien.
Conclusion pour négocier avec un pervers narcissique
Vous l’aurez compris. Faire céder à ce que vous souhaitez et négocier avec un pervers narcissique nécessite de la patience, de la confiance en vous et une très grande détermination. Ainsi ce que je vous ai présenté a surtout pour vocation de vous transmettre un savoir dans l’objectif de comprendre ce type de personnalité, vous libérer et constater que le problème ne vient pas de vous, mais surtout qu’il ne possède pas le pouvoir que vous croyez qu’il détient.
Je vous invite à vous recentrer sur vous, et à faire confiance à vos intuitions. Vous constaterez avec le recul que tout ce qu’il dit est illogique, absurde et n’a aucun sens. Les inepties qu’il déblatère ne sont en fait que des mots destinés à vous blesser, vous faire culpabiliser et abandonner vos objectifs.
Négocier avec un pervers narcissique c’est se comporter avec lui comme il se comporte avec vous. Vous devenez le manipulateur du manipulateur.
Comme lui vous allez apprendre à le découvrir, connaître ses faiblesses, ses volontés, ses besoins.
Comme lui vous allez lui faire miroiter ce qu’il attend, comme lui vous aller lui prendre ce que vous attendez à son insu.
Comme lui vous allez tacler très fort et lui retourner la responsabilité de ses actions.
La grande différence est que vous allez l’attaquer avec des valeurs justes, honnêtes mais inflexibles.
Il va alors passer par tous ses visages de manipulation pour vous impacter émotionnellement. N’oubliez pas, son objectif n’a aucun rapport avec le sujet du conflit, mais a pour seule vocation de vous perdre, vous manipuler, vous rendre mal.
Si il n’y parvient pas, au bout d’un moment, il cède car c’est à présent lui qui est atteint émotionnellement.
Il est atteint de ne pas parvenir à vous atteindre.
Pour faire s’arrêter cette souffrance nouvelle qui nait en lui , il va vous donner exactement ce que vous attendiez, pour faire cesser ce conflit. Il va le faire avec déni, en s’attribuant vos directives, de peur de perdre la face.
Comprenez que si il arrive si bien à faire perdurer le conflit, c’est qu’il sait déjà dès le départ quoi faire pour faire cesser ce conflit et par conséquent il sait aussi ce qui est bon pour vous, pour les autres…et même pour son enfant.
Signé : Un papa qui s’en est sorti
Hello, ici Stan Carrey.
Je reprends la parole après ce super article riche de conseils pour négocier avec un manipulateur narcissique ! Merci au papa qui a eu la gentillesse de le rédiger. J’espère que l’article vous aura bien aidé. À vous de l’appliquer dans la mesure dans laquelle vous souhaitez ensuite l’appliquer.